FILM
Volta à terra
A Uz, hameau montagnard du nord du Portugal vidé par l'immigration, subsistent quelques dizaines de paysans. Alors que la communauté se rassemble autour des traditionnelles fêtes d’août, le jeune berger Daniel rêve d’amour. Mais l’immuable cycle des 4 saisons et les travaux des champs reprennent vite le dessus…
RESSOURCES
"Des vaches paissent en liberté sur le terrain de football, elles broutent des genêts et des ronces entre deux cages de buts rouillées. Tozé apparaît dans le paysage, traversant le terrain de foot. Il part en direction de la montagne, nous le suivons sur la petite route en terre, qui monte et qui descend, il marche vite. Au milieu de la montagne, il y a un terrain avec une étable et une remise. C’est là qu’il s’arrête pour nous raconter des histoires de femmes. Il va à Meijoadela, voir Susana, l’arrière-petite-fille de Clementina. « …Si on ne trouve rien là-bas pour s'amuser, on revient ici. Autrement, c’est pas possible. Il n’y a pas que le travail, le travail, le travail. Ici c’est agréable. À Uz il n’y a pas de filles, il faut venir à Meijoadela. Je ne sais pas si c’est à cause de l’eau, de l’air ou de je ne sais quoi, mais il n’y a pas de femmes comme celles de Meijoadela… » Il continue, regardant le paysage comme s’il cherchait une inspiration divine et, à la manière d’un poète populaire il récite soudain des phrases qui riment: « Au hameau de Samão, Jésus chie dans sa main ; au hameau de Uz, derrière la croix ; à Vilar à la maison ; à Meijoadela dans une casserole; à Moscoso sur les gens ; à Seara… »Tous les noms des hameaux de la région y passent."